À cet instant précis, rien ne laissait présager cette réponse. Soudain, suite à cette question, son corps se raidit et bien qu’il ne s’agissait que d’une impression, il eut l’impression que ses bras étaient étendus le long de son corps, comme ceux d’un cadavre dans un cercueil. S’il avait eu de la sueur au front, elle aurait été froide bien sûr. Pourtant, il sentit une boule de chaleur le frapper au torse et remonter jusque dans ses joues qui s’échauffèrent jusqu’à en picotter tellement l’afflux de sang qui les gonfla fut subi. Ses tempes se mirent à battre au même rythme que son coeur paniqué. Le temps s’étira et il sentit tous les regards rivés sur lui. Un grand vide se créa dans son esprit. Même s’il tentait en vain de rassembler ses idées, il n’en trouvait aucune. Dans son esprit, le néant. Il imaginait ses yeux, même s’ils restaient immobiles à fixer le vide, rouler dans tous les sens.
Il essaya de remonter le fil des événements, de retrouver dans la résonnance des derniers mots entendus quelques poignées auxquelles s’accrocher. Puis, en retrouvant son souffle, en laissant à nouveau de l’air entrer dans ses poumons, le brouillard fini par se dissiper, la pression retomber et le sang quitter son visage pour reprendre son trajet habituel. Malgré le retour de ses sens, il ne réussi pourtant pas à en trouver un satisfaisant ou un tant soit peu en lien avec la situation. Il envisagea alors les moyens à sa disposition pour s’en sortir. Il essaya de passer rapidement en revu les possibilités puis, de court, il lança: “non”.

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