Les yeux plein d’eau (ou plutôt larmoyant car il n’y avait pas vraiment d’eau dedans, c’était en fait des larmes), elle regarde son fils aîné monter à bord. Restée derrière, elle assiste avec impuissance à la scène. Elle le suit des yeux jusqu’à ce qu’il puisse lui envoyer en retour la main (en fait, pas vraiment lui envoyer sa main mais plutôt la brasser rapidement en l’air de gauche à droite en signe d’au revoir). En balayant les larmes de ses joues (avec le revers de sa main, pas avec un balai), elle pense au temps qui a passé (pas vraiment au fait que le temps ne peut faire que passer, mais plutôt aux choses qui se sont passées pendant ce temps). Hier encore, il n’était qu’un tout petit enfant (pas exactement hier, mais il n’y a pas si longtemps). Elle est émue ce matin de le voir déjà partir de la maison en ce premier jour d’école primaire.