J’ai grandi ici et je vais mourir ici. Déjà petit, frêle, je regardais les adultes autour et je rêvais d’atteindre des sommets. Je vivais encore dans l’ombre, mais j’avais espoir de percer un jour, d’avoir ma place au soleil. J’ai pris mon mal en patience et aujourd’hui, ce sont les plus jeunes qui m’envient. Leur temps viendra, mais pour l’instant, c’est le mien. Un jour, je céderai ma place aux plus forts. Je finirai bien par tomber. Je ne serai alors que du bois mort, littéralement.